Cette année je réalise des ateliers en co-intervention avec mes collègues et un défi m’a été proposé : Animer un atelier sur les adaptations des animaux au froid pour une classe de 30 élèves de GS.
Vous le savez je suis scientifique de formation, j’ai un doctorat en biologie cellulaire et physiopathologie. Il me fallait donc trouver une idée qui permettrait de faire des expériences !
Comme il ne faut pas toujours chercher à réinventer la roue j’ai cherché si des propositions étaient disponibles. Euréka ! une super maman avait monté un projet !
https://www.lacourdespetits.com/experience-scientifique-pour-enfants-animaux-polaires/
Il ne me restait plus qu’à l’adapter pour une classe entière. Mais avant toue chose nous avons testé le projet de « la cour des petits » à la maison pour se rendre compte de la faisabilité et des contraintes à anticiper !
Voici ce que nous avons fait en classe :
Etape 1 : Emettre des hypothèses
Au préalable les élèves avaient travaillé sur les adaptation des animaux : migration, hibernation et ceux qui restent et vivent au froid (les élèves m’ont dit ils s’adaptent, mais bon pour moi la migration et l’hibernation sont aussi des adaptations 😉 )
Donc là nous avons cherché les adaptations physiologiques des animaux qui restent dans le froid
Etape 2 : Tester les hypothèses
Mais comment mesurer les propositions pour que ce soit « scientifique » ? Cette problématique fut la plus grosse modification du protocole. Apres différents tests en famille, j’ai trouvé !
Les enfants allaient tenir un glaçon dans une main nue et dans une main « protégée » et à l’aide d’un chronomètre ils mesureront l’effet de leur protection sur la sensation de froid !
Bien sur nous avons cherché en classe entière comment tester ces hypothèses :
- Comment faire pour mimer l’augmentation des poils ? mettre un gant en laine.
- Comment faire pour mimer le fait de devenir imperméable ? mettre une protection plastique (comme un gant en latex)
- Comment faire pour mimer l’augmentation de la graisse ? utiliser une couverture de gras, on posera un gros morceau de margarine (mieux que le beurre car elle permet de travailler avec tous les élèves peu importe les convictions et et allergies)
En science, dans tout protocole expérimental, il faut toujours un témoin, un contrôle ! l’idée d’avoir donc une main sans protection et une main avec une protection était complètement justifiée !
Etape 3 : garder une trace des découvertes
Là encore je propose une adaptation de la superbe proposition de « la cour des petits ». En testant le protocole à la maison voici la première ébauche « dessiner l’expérience » …
… mais comme ce projet est un projet pour des maternelles il fallait une trame et pas seulement une feuille blanche. En classe les élèves ont dessiné les manipulations qu’ils ont réalisées et collé les phrases